
L’innovation est un sujet clĂ© pour les entreprises. Tout le monde veut ĂȘtre innovant et tout le monde voudrait un processus simple qui fonctionne par Ă©tapes – d’abord ceci, puis cela, puis le succĂšs.
Mais l’innovation nâarrive pas comme cela. Câest plus efficace de penser Ă l’innovation comme Ă un rĂ©sultat. L’innovation est quelque chose qui provient d’un groupe de personnes qui a envie de faire la diffĂ©rence. Lâinnovation rĂ©sulte ainsi dâun processus humain. Et comme tout processus qui dĂ©pend de personnes, celui de l’innovation est dynamique, complexe et dĂ©pend du contexte.
L’innovation n’est ni sĂ©quentielle, ni linĂ©aire et ne peut pas vraiment ĂȘtre modĂ©lisĂ©e⊠Pour innover, il n’y a pas une meilleure façon, un meilleur outil, une meilleure formation qui permet un meilleur rĂ©sultat. Il n’y a aucun moyen de prĂ©dire oĂč cela vous emmĂšnera. Ce qui est juste sĂ»r, c’est qu’il faut sây atteler plutĂŽt et sây engager.
La clĂ© de l’innovation passe par un bon jugement des choses. Et la clĂ© pour avoir ce bon jugement est de pouvoir avoir un jugement erronĂ©. Il faut pouvoir se tromper avant de savoir comment faire pour bien faire. En fait, l’innovation revient Ă dĂ©velopper la capacitĂ© d’apprentissage, et ce sont les Ă©quipes qui essaient le plus de choses et qui font preuve d’un meilleur jugement pour dĂ©cider ce qu’elles doivent essayer qui dĂ©veloppent la plus grande capacitĂ© d’apprentissage.
LâidĂ©e qui consiste Ă essayer le plus de choses possibles pour y innover, peut paraitre absurde. Mais elle est sans doute vraie. Cela ne veut pas dire qu’il est faut tout essayer. Cela veut dire quâil faut mieux essayer beaucoup de choses qui semblent pertinentes avec la situation, avec les conditions du marchĂ©, le paysage concurrentielâŠ
Et il y a des maniĂšres dâengager des choses qui sont plus efficaces que d’autres. Pensez Ă expĂ©rimenter petit, de façon ciblĂ©e avec des objectifs d’apprentissage simples et Ă ĂȘtre soutenus par des critĂšres de dĂ©cision formalisĂ©s et Ă un systĂšme pour pouvoir les mesurer. Les meilleures Ă©quipes expĂ©rimentent en faisant des petits pas pour apprendre cet avancer. Avec peu de ressources de perte de temps, l’Ă©quipe performante expĂ©rimente petit, mesure le rĂ©sultat obtenu et prend immĂ©diatement les dĂ©cisions dâajustement pour continuer.
En synthĂšse, câest lâĂ©quipe qui mĂšne les expĂ©riences les plus efficaces qui apprend le plus, et câest lâĂ©quipe qui apprend le plus qui gagne.
Tout se rĂ©sume ainsi Ă bien choisir sur quoi il faut apprendre, Ă savoir choisir les bons problĂšmes Ă rĂ©soudre. RĂ©soudre de nouveaux problĂšmes permet dâapprendre de nouvelles choses. Et avoir la clairvoyance de choisir les « bons » problĂšmes, permet de dĂ©velopper les « bons » apprentissages.
La clairvoyance est une chose difficile Ă dĂ©finir et encore plus, une chose difficile Ă affuter et Ă amĂ©liorer. Si vous Ă©tiez chargĂ© de crĂ©er une nouveau business sur un nouveau marchĂ© et que la survie de votre entreprise dĂ©pend de la rĂ©ussite de ce projet, qui choisiriez-vous pour le faire ? Sans doute quelquâun qui a de la clairvoyance.
L’innovation est une affaire de personnes, d’apprentissage, de jugement et de confiance.
Et l’innovation est plus une question de pourquoi que de comment et plus une question de qui que de quoi.
Cet article est la traduction du trÚs bon article publié par Mike Shipulski sur innovationexcellence.com